Concrete Jungle et Indian Landscaping

Publié le par Clémence Julie et Claire

Quand on parle de l’Inde, on pense bien souvent à la misère, la pauvreté, les bidonvilles de Delhi… Ici à Bangalore, « la Silicon Valley indienne », le niveau de vie est élevé, la ville attire toujours plus de monde et en particulier des ingénieurs en informatique – la population a triplé en presque 15 ans.Il faut donc loger tous ces petits génies ainsi que leur progéniture.

L’urbanisme n’est contrôlé que par une règle : il est interdit de construire de grands buildings dans le centre de la ville. C’est bien, mais du coup des immeubles plus hauts les uns que les autres se construisent de manière anarchique en périphérie. Lorsque l’on sort de la ville, on arrive dans des endroits qui procurent un sentiment assez étrange, des ensembles complètement démesurés, qui ont grandi plus vite qu’il ne paraît être nécessaire, une espèce de ville fantôme en marge de l’agitation du « vrai Bangalore » et qui jouxtent de petites habitations beaucoup plus humbles. Une petite pensée pour nos banlieues françaises, décrépies aujourd’hui mais qui ont dû elles aussi faire la fierté d’hier.

Bref, il faut bien agrémenter toutes ces résidences « haut standing » par des espaces verts, et c’est là que Dhruva Landscape Architects intervient. Au niveau de la conception, il y a beaucoup de choses qui sont très intéressantes et dont nous pourrions nous inspirer en France, mais il y a aussi des choses qui perturbent quelque peu notre sens de l’esthétisme occidental.

Bon sens…

Dans chaque résidence, il y a toujours une piscine et/ou un ou plusieurs bassins avec des jeux d’eau perfectionnés. Ce qui a particulièrement attiré notre attention, c’estl’importance accordée aux fonctionnalités des espaces verts. De nombreux équipements ponctuent les espaces communs des résidences, comme des jeux d’échec grandeur nature, des parcours sportifs, des terrains de sport, des pistes de jogging, des marelles etc… A l’inverse de la France, où on essaye de rentabiliser au maximum l’espace et où les espaces verts sont plus une contrainte qu’autre chose, on a l’impression ici que le jardin est réellement un élément à part entière.

En ce qui concerne les végétaux, les aménagements que nous avons vus nous ont dans l’ensemble toujours parus harmonieux dans le choix de la palette végétale. Dans beaucoup d’endroits, moins dans ce genre de résidences que sur les grands boulevards urbains cependant, ce sont des jeunes plants qui sont plantés, et non des arbres tige déjà assez gros comme nous avons l’habitude d’en voir. Les indiens et leur patience légendaire, une piste d’explication ?

… mais mauvais goût ?

Ce qui agresse un peu nos yeux d’européennes, c’est clairement le mélange des matériaux. En exagérant un peu, on a parfois l’impression que plus on en met, mieux c’est. Ainsi, bois, marbre, granit, pavés, gazon, pierre reconstituée se côtoient sans problème dans le même aménagement. On se fait donc violence pour répondre aux attentes de nos collègues. Mais on ne vous cache pas que même si nous avons conscience que ce jugement de valeur est totalement subjectif et qu’ils trouveraient sûrement que nos aménagements sont beaucoup trop épurés, c’est difficile à vivre au quotidien.

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Publié dans At the office

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M
Ces buildings sont trop moches. Le problème de ces régions est qu'elles monopolisent souvent les activités économiques alors que soyons clais, un informaticien n'a pas besoin d'être proche du siège de sa boite..
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